Habitat léger : petit panorama des solutions existantes

On parle d’habitat léger, d’habitat alternatif, d’habitat réversible… Tous ces termes ont en commun l’envie d’expérimenter un mode de vie différent, souvent plus proche de la nature et de ses convictions. Ces habitats légers sont aussi de formidables opportunité pour vos terrains et jardins ; ils seront idéals pour accueillir famille ou visiteur.

Que vous soyez désireux d’acheter un habitat léger pour vous-même ou en tant qu’investisseur pour de la location courte durée Airbnb, vous trouverez ici un panorama complet des options qui se présentent à vous !

habitat léger

Qu’est-ce qu’un habitat léger ?

On entend par habitat légers ou habitat réversible deux choses : une construction à la fois mobile et/ou démontable par l’homme.

Ces habitats sont conçus pour avoir un impact minimal sur l’environnement et sont souvent utilisés comme alternatives à l’habitat traditionnel, que ce soit pour des raisons économiques, écologiques ou de mode de vie.

Ils prennent des formes variées : yourtes, tiny houses, caravanes, roulottes, cabanes en bois démontables, dômes géodésiques, ou encore maisons containers. Ce type d’habitat est souvent associé à la recherche d’autonomie (eau, électricité, alimentation), à la sobriété énergétique, ou à une volonté de se reconnecter à la nature. Mais c’est aussi une belle opportunité pour les propriétaires qui souhaitent augmenter leurs revenus grâce à leur terrain, en proposant ces habitats légers en AirBnb.

En France, la législation reconnaît certains habitats légers sous le statut d’« habitat réversible » s’ils respectent trois critères principaux :

  • Ils doivent être facilement démontables ou transportables,
  • Ne pas entraîner d’artificialisation durable des sols,
  • Pouvoir être retirés sans laisser de traces significatives.

Quelques exemples d’habitats légers 

La yourte (et ses dérivés)

La yourte est l’habitat traditionnel des peuples nomades d’Asie centrale, notamment en Mongolie, où elle est parfaitement adaptée au climat continental sec, aux grandes amplitudes thermiques et aux conditions de mobilité.

yourte habitat léger

Un habitat peu adapté au climat français

En France, les conditions climatiques – notamment l’humidité des sols et les précipitations régulières – rendent la yourte traditionnelle moins adaptée. Lorsqu’il pleut, des moisissures, lichens et algues peuvent se développer aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur de la structure, ce qui compromet fortement le confort de vie.

Les yourtes traditionnelles n’ont pas d’isolation : elles ne possèdent ni inertie thermique ni capacité de régulation de la température. La température intérieure suit donc directement celle de l’extérieur, obligeant à compter principalement sur la chaleur humaine ou un chauffage constant.

Des adaptations modernes pour un meilleur confort sont possibles

Aujourd’hui, des versions modernisées de la yourte voient le jour, mieux adaptées aux climats tempérés comme celui de la France. Ces réinterprétations intègrent :

  • Une isolation thermique performante (laine de bois, chanvre, etc.),
  • Des ouvertures vers l’extérieur avec double vitrage,
  • Des portes-fenêtres pour une meilleure luminosité et ventilation.

Certaines variantes utilisent une ossature bois offrant davantage de possibilités d’aménagement, notamment l’ajout de fenêtres. D’autres modèles, comme la « paillourte » (yourte avec structure en bottes de paille), offrent un confort thermique et acoustique remarquable. Ces matériaux permettent également la perspirance, c’est-à-dire le transfert de la vapeur d’eau vers l’extérieur, tout en assurant un bon déphasage thermique (décalage dans le temps entre la température extérieure et la température ressentie à l’intérieur).

Les enduits naturels à la chaux ou à la terre, appliqués en intérieur comme en extérieur, participent à la régulation hygrométrique et apportent une dimension esthétique.

Des contraintes d’aménagement à prendre en compte

La structure circulaire d’une yourte demande une adaptation du mobilier. Toutefois, des solutions techniques existent pour optimiser l’espace, comme l’utilisation d’une charpente réciproque – où la toiture est portée par les parois latérales plutôt que par un pilier central – permettant ainsi de libérer l’espace intérieur.

La roulotte, la caravane, ou le camping car

La roulotte, la carvane et le camping car entrent dans la catégorie des habitats légers mobiles. Ces habitats légers sur roues ont en commun leur mobilité, leur compacité et leur capacité à offrir un espace de vie minimaliste et autonome. Ils séduisent un public en quête de liberté, de flexibilité et parfois de décroissance.

La roulotte

Souvent en bois, est un habitat d’inspiration traditionnelle (notamment tzigane) généralement fixe ou peu déplacée. Elle offre un charme rustique et chaleureux, avec un fort potentiel esthétique. Elle est souvent utilisée comme résidence secondaire ou hébergement insolite.

roulotte habitat léger

La caravane

Plus légère et conçue pour être tractée, la caravane est un espace de vie compact destiné au voyage. Elle nécessite un véhicule adapté pour le transport, mais permet une installation rapide sur des terrains de passage ou de loisir.

Le camping-car

Le camping-car, quant à lui, est un véhicule habitable autonome, combinant motorisation et hébergement. Il permet une mobilité totale, notamment sur de longues distances.

Confort et contraintes techniques des habitats légers mobiles

Ces habitats mobiles offrent des solutions ingénieuses pour optimiser un espace restreint : rangements intégrés, mobilier modulable, coin cuisine, sanitaires compacts… Cependant, ils présentent aussi certaines limites :

  • Homologation et stationnement : leur statut juridique dépend de leur usage. Stationnés sur un terrain privé, ils peuvent être soumis à des règles locales (PLU, durée de stationnement, déclaration ou permis d’aménager).
  • Isolation thermique variable selon les modèles : les plus anciens ou les entrées de gamme souffrent d’un mauvais confort thermique, notamment en hiver (ponts thermiques, manque d’inertie).
  • Autonomie limitée sans raccordement : en eau, électricité, ou traitement des eaux usées. Des solutions comme les panneaux solaires, batteries lithium, toilettes sèches ou récupérateurs d’eau peuvent pallier en partie ces limites.

Usages contemporains et hybridations

De plus en plus de personnes optent pour une vie à l’année en habitat mobile, que ce soit pour des raisons économiques, écologiques ou par choix de mode de vie. Les modèles modernes se réinventent avec :

  • Des matériaux biosourcés ou plus durables,
  • Des systèmes d’autonomie énergétique (solaire, batteries intelligentes),
  • Des finitions esthétiques personnalisables.

Certains choisissent de fixer leur roulotte ou caravane sur un terrain pour en faire un habitat semi-permanent, en l’isolant davantage ou en y adjoignant une annexe en bois, une terrasse, voire un poêle.

Comment choisir entre roulotte, caravane, ou camping car ?

CritèresRoulotteCaravaneCamping-car
MobilitéFaible à moyenne (souvent déplacée rarement)Moyenne (tractable avec véhicule adapté)Élevée (autonome, motorisé)
Usage principalRésidence secondaire ou habitat fixe originalVoyage, loisirs saisonniersVoyage, vie mobile
EsthétiqueRustique, bois, personnalisableFonctionnelle, parfois vintageModerne, plus standardisé
Confort thermiqueVariable, améliorable avec isolationSouvent limité, dépend du modèleVariable, bons modèles assez bien isolés
Autonomie énergétiqueFaible à moyenne, dépend de l’aménagementFaible sauf avec équipements supplémentairesMoyenne à bonne avec panneaux/batteries
Sanitaires intégrésNon (généralement)Rarement, parfois WC chimiquesOui (WC, douche, parfois chauffe-eau)
Surface habitable10 – 20 m² en moyenne8 – 15 m² environ10 – 20 m² selon le modèle
Aménagement intérieurPersonnalisé, bois, chaleureuxCompact, modulaireOptimisé, intégré et ergonomique
Installation sur terrainSemi-fixe (souvent posée durablement)Mobile mais nécessite stationnement adaptéTrès mobile, stationnement temporaire
Cadre légalDépend du PLU / souvent toléré si discretStationnement réglementé, durée limitéeRéglementé comme véhicule (aire, route)
Public cibleAmateurs d’habitat alternatif esthétiqueVacanciers, nomades saisonniersGrands voyageurs, vanlifers, nomades
Budget estimé10 000 – 30 000 € (neuve ou artisanale)3 000 – 25 000 € (selon âge et confort)15 000 – 100 000 € (neuf ou aménagé)

Le Mobilhome

Le mobil-home, ou « maison mobile », est un habitat léger souvent associé au monde du tourisme (campings, résidences de loisirs), mais qui séduit aussi un nombre croissant de personnes en recherche de solutions de logement économiques, temporaires ou alternatives.

mobilhome habitat léger

Contrairement à ce que son nom suggère, un mobil-home n’est pas conçu pour être déplacé fréquemment. Il est transportable, mais pas autonome : il nécessite d’être livré sur un terrain, posé sur cales ou plots, et raccordé aux réseaux (eau, électricité, assainissement). Il s’agit donc d’un habitat semi-fixe, dont la mobilité est surtout logistique.

Le mobil home ne correspond pas aux normes du Code la Route. Si vous devez le déplacer, ce sera en convoi exceptionnel.

Le mobilhome est confortable et bien équipé

Le principal atout du mobil-home est le confort résidentiel qu’il peut offrir, souvent proche de celui d’un petit appartement :

  • Surface habitable allant généralement de 20 à 40 m²,
  • Isolation thermique correcte, notamment sur les modèles récents (murs doublés, double vitrage),
  • Équipements complets : cuisine, salle de bain, WC, chauffage, chambres séparées, parfois une terrasse couverte.

Il est rapide à installer et peut être prêt à vivre en quelques jours, ce qui en fait une solution appréciée dans le cadre de l’habitat temporaire, du logement saisonnier, ou d’une transition de vie. Les modèles plus récents tendent même à se rapprocher de l’habitat permanent. Avec notamment une meilleure isolation, une toiture en tuiles ou encore des bardages en bois pour une meilleure intégration dans le paysage.

Des matériaux peu durables et un agencement standardisé

Malgré tout, le mobilhome présente quelques contraintes importantes :

  • Il est généralement autorisé dans des parcs résidentiels de loisirs (PRL) ou terrains de camping. Sur un terrain privé, il est considéré comme une résidence mobile de loisir et ne peut être installé que sous conditions, notamment :
    • Occupation temporaire ou saisonnière,
    • Installation sans fondations,
    • Déplacement possible à tout moment (sinon requalifié en construction fixe).
  • La structure (souvent en matériaux légers comme l’aluminium ou le PVC) peut se dégrader plus rapidement qu’une construction traditionnelle, surtout en cas d’humidité.
  • Contrairement à une tiny house ou une roulotte artisanale, l’agencement du mobil-home est souvent standardisé et peu personnalisable.

Les Tiny Houses

Nées aux États-Unis au début des années 2000 sous l’impulsion d’architectes engagés dans des démarches écologiques et anti-consuméristes, les tiny houses (ou micro-maisons) sont devenues un véritable phénomène mondial. En France, elles connaissent un fort engouement ces dernières années, en tant qu’alternative à la fois mobile, esthétique et durable.

La tiny house incarne bien plus qu’un choix de logement : elle porte les valeurs du minimalisme, de la sobriété volontaire et de la reconnexion à l’essentiel. Conçue pour être vivable à l’année, elle est généralement montée sur une remorque, ce qui lui confère une grande mobilité (et une flexibilité légale, puisqu’elle est juridiquement assimilée à une caravane ou un véhicule tractable).

Un espace intérieur optimisé…

L’intérieur d’une tiny house est un véritable jeu d’ingéniosité :

  • Meubles modulables, rangements intégrés, mezzanines pour les couchages,
  • Utilisation maximale du volume sous plafond,
  • Ouvertures nombreuses (baies vitrées, fenêtres panoramiques) pour favoriser la lumière naturelle et le lien avec l’extérieur.

La plupart des modèles incluent une ou plusieurs terrasses démontables, prolongeant l’espace de vie et accentuant la porosité entre intérieur et extérieur, essentielle dans une surface restreinte.

tiny house habitat léger

… mais des contraintes liées à ses spécificités techniques

Ce format compact implique toutefois certaines limites physiques et réglementaires :

  • Dimensions standardisées pour rester dans le cadre du Code de la route :
    → Largeur maximale : 2,55 m
    → Hauteur maximale : 4,20 m (depuis le sol)
  • Ces contraintes réduisent l’espace habitable et limitent l’épaisseur d’isolation, ce qui peut poser problème dans les zones aux hivers rigoureux sans un aménagement thermique soigné.
  • Le volume intérieur est réduit, nécessitant un mode de vie minimaliste et une organisation rigoureuse.

La cabane revient en force

La cabane n’est plus seulement un abri d’enfance ou un refuge forestier. Elle est devenue un véritable habitat réversible, mêlant architecture contemporaine, respect du vivant et désir de nature. Que ce soit au sol ou dans les arbres, elle se décline aujourd’hui dans des formes très variées, jusqu’à devenir une résidence légère et confortable, souvent livrée en kit pour l’auto-construction. De quoi compléter votre maison avec une pièce en plus (dans le respect de la loi !).

Les cabanes en kit

Ces cabanes sont généralement préfabriquées en atelier, puis livrées en éléments plats ou préassemblés (murs, planchers, toitures). Elles sont conçues pour êtes montées soit même ou avec un minimum d’aide technique. Certains fournisseurs proposent de vous les bâtir.

Elle sont en bois ou matériaux biosourcés, avec parfois des options d’isolation et de finitions personnalisables. Elles sont posées sur pilotis, plots ou plateformes (sans fondation lourde, entrant donc dans la catégorie des habitats réversibles au sens de la loi).

Certaines entreprises proposent même des modèles en structure triangulaire (« maison en A ») géodésique, modulaires, ou avec forme dôme, très bien adaptés à un usage en toutes saisons.

cabane en kit maison en a habitat léger

Pour plusieurs types d’usage

Les cabanes en kit sont très polyvalentes et s’adaptent à plusieurs types d’usages :

  • Chambre d’ami, gîte insolite, cabane d’hôtes ou hébergement touristique (glamping).
  • Espace de retraite ou de travail (bureau, atelier, studio, salle de yoga, etc.). L’isolation phonique peut être optimisée pour en faire un lieu calme et autonome
  • Peut constituer une première maison ou une habitation d’appoint (dans le jardin d’une maison, par exemple).

Il faut compter entre 3 000 € et 50 000 € la cabane en kit (+ entre 1 500 € et 5 000 € le montage, ainsi que le coût de la livraison). Si elle dépasse 20 m² ou comporte certains équipements, une déclaration de travaux ou un permis de construire peut être nécessaire. Pour un usage à l’année, il faudra enfin prévoir chauffage, eau, assainissement et électricité en plus.

Les maisons containers

Les maisons containers sont des habitations conçues à partir de conteneurs maritimes recyclés, initialement destinés au transport de marchandises. Leur détournement en habitat s’inscrit dans une logique écologique, économique et modulaire, mais il comporte aussi plusieurs limites techniques.

maison container habitat léger

Des structures pratiques…

Les containers sont des modules standardisés (hauteur, longueur, largeur), ce qui simplifie la conception et l’empilage :

  • 20 pieds (6 m de long) ≈ 13 m²
  • 40 pieds (12 m de long) ≈ 28 m²

On peut les assembler en ligne, en L, en U, ou en superposition simple (avec prudence). Ils sont donc idéaux pour des projets évolutifs ou temporaires, voire des logements modulables selon les besoins.

… mais avec des lacunes thermiques, phoniques et sanitaires énormes

La structure métallique conduit extrêmement bien la chaleur et le froid, ce qui pose de gros problème d’isolation thermique. Elle a par ailleurs aucune perméabilité à la vapeur d’eau : l’humidité intérieure ne s’évacue pas naturellement.

La toiture est fragile : elle est conçue pour supporter la pluie, pas une charge (pas de toiture végétalisée possible sans structure rapportée). De même, il est impossible de faire un étage sans renfort structurel lourd.

Enfin, le métal fait caisse de résonance ; l’isolation phonique est inexistante.

L’étonnante Kerterre

Originaire de Bretagne, la kerterre est un habitat léger, sculpté à la main, qui s’inscrit dans une logique de retour à la nature et de construction douce. Elle n’est ni démontable, ni transportable, mais entièrement biodégradable : si on souhaite s’en défaire, elle peut être laissée à la terre, sans pollution ni déchet.

C’est possible car la kerterre se construit sans fondations, directement sur le sol, en imbibant des mèches de chanvre dans de la chaux, puis en les appliquant couche par couche, à la main. Ca a l’avantage de donner une grande souplesse dans la forme, ce qui permet des structures carrément artistiques.

Sachez toutefois que ce processus nécessite du temps et de la patience, avec des temps de séchage indispensables entre les couches.

Uniquement adapté pour les beaux jours

Les kerterres sont circulaires, avec parfois un dôme et une grande ouverture zénithale au sommet, qui fait entrer la lumière du ciel. C’est un habitat profondément tourné vers l’extérieur, souvent sans séparation nette entre dedans et dehors.

Mais cette ouverture et l’absence d’isolation du sol impliquent certaines limites :

  • La kerterre est très sensible à l’humidité. Sans dispositif de drainage ou de rupture de capillarité (paille, graviers, ventilation), elle peut accumuler de l’humidité par le sol, notamment en hiver.
  • Son usage est donc plus adapté aux beaux jours, au printemps ou en été, pour un usage de loisir, ponctuel ou saisonnier.

Par conséquent, elle sera idéale pour celles et ceux qui veulent vivre autrement le temps d’un été, se reconnecter à la nature et créer leur habitat de leurs mains. Ce n’est pas une maison conventionnelle, mais une expérience de vie, proche de l’essentiel, de la terre… et du ciel.

Le Superadobe : un habitat de terre, ingénieux et durable

Le superadobe est une technique de construction en terre crue, née en Iran, inspirée à la fois de l’architecture traditionnelle du désert et des techniques militaires de fortification. Développée par l’architecte Nader Khalili, elle a d’abord été pensée pour construire rapidement des abris solides en zones arides… avant d’être adoptée dans le monde entier pour des projets écologiques, créatifs et durables.

superadobe habitat léger

Le procédé consiste à :

  • Remplir de longs sacs en polypropylène (plastique tissé) avec de la terre locale,
  • Les poser en couches successives formant des voûtes ou des dômes,
  • Ajouter entre chaque rangée du fil de fer barbelé, qui agit comme une couture et assure la solidité structurelle.

La forme arrondie permet de créer une structure autoporteuse, extrêmement stable, même en zone sismique.

Une très bonne isolation thermique en zone aride

Le superadobe offre une grande inertie thermique : la terre utilisée emmagasine la chaleur la journée, puis la restitue lentement, offrant un excellent déphasage thermique. Idéal donc pour les zones très chaudes et sèches.

Autres avantages :

  • Très bonne isolation phonique grâce à la masse,
  • Possibilité de formes très libres : la technique se prête à la créativité architecturale (dômes, alcôves, courbes, etc.),
  • Recouverte d’enduits à la chaux, la structure est protégée et respirante, à l’intérieur comme à l’extérieur.

Un habitat léger sobre

Le superadobe repose sur l’utilisation de la terre du site, donc très peu de transport ou d’énergie grise. Sa technique de construction est simple à apprendre et à mettre en œuvre. Il est facilement démontable (même si il faudra trouver un usage pour le plastique des sacs).

Par conséquent, le superadobe est un habitat de terre pour le très long terme, adapté à des conditions extrêmes, mais qui séduit aussi aujourd’hui pour son caractère écologique, poétique et modulable. Une réponse low-tech à des enjeux contemporains d’autonomie, de résilience… et de beauté.

Quel habitat léger privilégier pour de la location Airbnb ou saisonnière ?

Les plus populaires auprès des voyageurs :

  • Tiny house : Très tendance, elle attire des voyageurs recherchant une expérience moderne et cosy dans un cadre naturel.
  • Yourte : Idéale pour un séjour immersif, cosy et original, parfait pour les amateurs de nature.
  • Cabane dans les arbres : Superbe pour un séjour romantique ou en famille, unique et immersive.

Il faudra bien évidemment respecter la législation locale concernant la location courte durée.

Habitat léger : que dit la Loi ?

Les 3 grandes étapes de la législation concernant les habitats légers

  1. La loi Alur (2014) – Loi pour l’Accès au Logement et un Urbanisme Rénové
    Cette loi a jeté les bases de la réglementation des habitats légers en France, notamment en introduisant des définitions et des catégories d’habitats temporaires ou mobiles.
  2. La Loi NOTRe (2015) – Nouvelle Organisation Territoriale de la République
    La Loi NOTRe a permis une réorganisation des règles relatives aux territoires, influençant la manière dont les habitats légers sont régis, particulièrement en ce qui concerne leur localisation et leur usage.
  3. La Loi Climat et Résilience (2021)
    Cette loi a créé cinq nouvelles catégories d’habitats légers, renforçant les exigences environnementales et de durabilité des structures. Elle a permis de préciser davantage les types de constructions légères autorisées et les normes à respecter.

Les cinq catégories d’habitats légers définies par la Loi Climat et Résilience de 2021 :

Habitat Léger de Loisir (HLL)

Article R.111-37 du code l’urbanisme
Cette catégorie inclut les structures intégralement démontables ou transportables utilisées à des fins récréatives. Cela englobe notamment les tentes, roulottes, chalets mobiles, et autres installations temporaires.

La Résidence Mobile de Loisir (RML)

Article R.111-42
Une résidence de loisir qui n’est cependant pas adaptée aux exigences du code de la route. Un exemple typique est le mobil-home. Bien que mobile, elle ne respecte pas les normes de transport routier.

Les Caravanes

Article R.111-47
Les caravanes, qui peuvent également inclure les tiny houses ou certaines roulottes, sont des hébergements de loisir adaptés au code de la route. Ces structures sont conçues pour être déplacées sur des véhicules spécifiques.

Les Résidences Mobiles servant à l’Habitat Permanent des Gens du Voyage

Loi 69-3 du 3 janvier 1969
Cette catégorie concerne les caravanes et autres structures mobiles utilisées comme résidence principale des gens du voyage. La loi précise que ces résidences sont soumises à des règles spécifiques selon leur usage permanent.

Résidence Démontable constituant l’Habitat de leur Utilisateur

Il s’agit de constructions sans fondations, qui peuvent être démontées facilement et rapidement. Elles sont considérées comme des habitations permanentes lorsque leur usage est destiné à être durable, tout en étant réversibles.

Où peut-on installer un habitat léger ?

Malheureusement, l’installation d’un habitat léger n’est pas possible partout. Par exemple, sur un terrain constructible, ce n’est pas interdit par principe, mais la mairie peut refuser si l’habitat léger diffère trop de l’architecture des maisons environnantes. De plus, un terrain constructible doit effectivement être construit, et il peut y avoir des pénalités si rien n’y est construit après un certain délai.

Différentes zones et leur réglementation

  • Zone urbanisée (U) : Ces zones comprennent des secteurs déjà urbanisés ou en cours de développement. L’installation d’habitats légers peut y être autorisée, mais cela dépend des règles locales.
  • Zone à urbaniser (AU) : Ces zones sont destinées à l’urbanisation future. Des projets peuvent y être envisagés, mais l’installation d’habitats légers y sera soumise à des règles strictes et peut nécessiter des démarches administratives.
  • Zones agricoles (A) : Ces zones sont réservées aux activités agricoles. En théorie, seules des constructions liées à l’exploitation agricole (hangars, granges, etc.) peuvent y être installées. Cependant, un agriculteur peut installer son logement, à condition que cela soit nécessaire pour son activité (article L111-4 du code de l’urbanisme), et qu’il cotise à la Mutualité Sociale Agricole (MSA).
  • Zones naturelles (N) : Ces zones sont destinées à la protection de la nature. Il est impossible d’y installer un habitat léger, sauf si un bâtiment (même en ruine) est déjà cadastré sur la parcelle.
  • Zones forestières (F) : Ces zones sont destinées à la préservation des espaces boisés et des forêts. L’installation d’un habitat léger est interdite, sauf si des constructions existantes (en ruine ou non) sont présentes.

Autres possibilités pour installer un habitat léger

  • Il est également possible d’installer un habitat léger dans le cadre d’une extension ou d’une annexe d’une construction existante. Dans ce cas, l’habitat léger peut être considéré comme une annexe.
  • Dans certains cas très spécifiques et dans des zones bien définies, des démarches exceptionnelles peuvent permettre l’installation d’habitats légers. Toutefois, ces démarches peuvent être longues et complexes, nécessitant de passer par plusieurs procédures administratives auprès des différentes collectivités, ce qui peut décourager de nombreux projets.

Quelles sont les règles à respecter avant d’installer un habitat léger ?

Pour l’installation d’une résidence démontable, les règles de droit commun s’appliquent.

En zone urbanisée (article R421-14) :

  • Déclaration préalable de travaux si la surface de plancher est comprise entre 5 et 40 m².
  • Permis de construire si la surface de plancher dépasse 40 m².

Hors des zones urbanisées (article R421-17) :

  • Déclaration préalable de travaux si la surface de plancher est comprise entre 5 et 20 m².
  • Permis de construire si la surface de plancher dépasse 20 m².

A noter qu’une fois ces autorisations obtenues, elles sont définitives. L’administration ne peut pas exiger le démontage de l’habitat, sauf dans de très rares exceptions (les mêmes règles s’appliquent pour tous types de constructions).